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"Légitimation d'un "ERP maison" au sein d'une multinationale : cas du projet Bridge de Schneider Electric"
Régis Meissonier, Emmanuel Houzé
20ème colloque de l'Association Information et Management, 20-22 mai 2015, Rabat, Maroc
Malgré les recherches conduites depuis une quinzaine d'année et les expériences accumulées par les entreprises, le taux d'échec des projets ERP reste majoritaire. En même temps, les dépenses consenties dans cette intégration du système d'information demeurent le premier poste de dépense des entreprises dans les technologies de l'information. Ce paradoxe témoigne que les ERP sont devenus des outils incontournables du paysage économique mondial tout en souffrant d'un déficit d'image à même de compromettre leur acceptation par les utilisateurs. Malgré une littérature abondante sur le domaine la recherche en Systèmes d'Information dispose de peu de recul sur la manière avec laquelle l'implémentation de ces progiciels de gestion tant controversés est légitimée dans l'entreprise. Pour cela, l'article mobilise le modèle Legitimacy Activity Model (LAM) afin d'analyser les actions conduites par les managers du projet ERP afin d'obtenir l'assentiment des différentes parties prenantes. La partie empirique retranscrit l'expérience de Schneider Electric concernant le déploiement de sa solution Bridge (un ERP « maison » basé sur la solution SAP) dans 120 de ses sites. Les résultats retranscrivent trois phases de légitimation successives et différentes qui ont été déterminantes tout au long du projet. La partie discussion développe l'enjeu du management de la légitimité des projets TI et introduit la notion de trajectoire de légitimation comme prisme alternatif aux modèles dominants de l'acceptation ou de la satisfaction des utilisateurs.